vendredi, février 11, 2005

"Et l'amitié nous gardait en vie" (deuxième partie)

Bienvenue à la deuxième partie de cette Musicographie sur C'est ben tant mieux. Aujourd'hui, sexe, mush et mandoline attaquent de front la formation...

Note technique : Avant de se jeter dans le plaisir, mettons les choses au clair, les points sur les I et les tasses sous le thé. Les chansons proviennent d'enregistrements sur cassettes de qualité variable, allant d'acceptable à nulle. Et pour aider la chose, le transfert a été effectué à l'aide de deux vieux Walkman Sanyo des années 1990 et d'un fil mono... Ça part mal. Le logiciel utilisé pour l'enregistrement et l'amélioration de la qualité sonore se nomme PolderbitS. Le résultat : un son en super cassettoscope mono digital. La signification en termes clairs : la qualité est parfois supérieure à celle escomptée, mais toute la technologie du monde ne peut effacer entièrement les défauts des rubans originaux, sans compter les fausses notes ou les cris lancés par une mandoline accordée à l'envers... De plus, haut-parleurs sensibles, faites attentions aux notes de flûte traversière ! Pour remédier à cet aigu problème, deux solutions : baissez le volume ou transférez les chansons sur cd, puis écoutez le tout sur un matériel audio de meilleure qualité. En fait, la véritable solution serait d'enregistrer à nouveau les pièces... mais j'ai déjà passé trop de temps sur ce projet. Autre précision importante : si vous remarquez des bruits étranges en fond sonore de certaines chansons, une sorte de vibration cabalistique, ne soyez pas trop surpris, puisqu'il s'agit de la conséquence des "améliorations numériques" apportées aux enregistrements d'origine (effacement du souffle (fond sonore qui fait chiiiiich), des clics statiques, etc.). Merci de votre compréhension. Et maintenant, place au spektak !


L'affiche du spectacle des Fous du roi au Kafkan (Cégep de Chicoutimi). Dessin de Martin... quelque chose

Biographie sommaire, deuxième partie (prenez la voix de Mike Gauthier dans votre tête) : La prestation de C'est ben tant mieux au concours Cégep en spectacle étant un événement du passé, un nouveau groupe se forme. Ayant à sa tête Jean Thomas Simard, la formation prend le nom des Fous du roi. Elle est alors composée, en plus de Simard (voix, guitare), de Dominique Gravel (guitare), Simon Laprise (flûte traversière), Daniel Gervais (guitare, voix et clavier), ainsi que d'une chanteuse et d'un bassiste dont les noms font maintenant partie de la légende... En fait, personne ne sait s'ils sont encore en vie... Le groupe s'éloigne du son planant et de l'influence de Pink Floyd pour une approche plus acoustique s'inspirant de Jethro Tull. Après un premier spectacle au Kafkan (Cégep de Chicoutimi), le groupe change en partie de personnel. Dominique Gravel quitte, tout comme la chanteuse et le bassiste de rêve ! Dany Racine prend le contrôle de la quatre cordes. Après quelques mois de répétitions entre deux villes (Chicoutimi et Montréal) et à quelques semaines de la prochaine prestation scénique, le groupe part à la recherche d'un guitariste. Jean Thomas tente le tout pour le tout en essayant de convaincre le trop talentueux Patrick Bouchard (maintenant cinéaste d'animation de renom) de joindre la formation. Contre toute attente, il accepte ! Au début du mois d'août 1994 a lieu le concert sur la grande scène du Vieux-Port de Chicoutimi. Apprenant l'existence d'un groupe nommé Saüd et les fous du roi, le groupe reprend, quelques jours avant le spectacle, le nom de C'est ben tant mieux. Quelques semaines plus tard, Jean Thomas annonce au groupe son intention prochaine de déménager à Montréal et demande aux autres de le suivre. Dany Racine devant lui aussi partir pour la métropole, il reste automatiquement au sein du groupe. Aucun des autres membres n'est prêt à faire ce sacrifice pour la continuité musicale de la formation. Face à cette décision unanime, d'autres changements doivent survenir à l'intérieur du groupe : Daniel Gervais et Patrick Bouchard perdent leur carte de membre de C'est ben tant mieux. Durant l'automne, Jean Thomas Simard reste à Chicoutimi et compose dans son sous-sol la majeure partie de ce qui deviendra le répertoire "classique" du groupe. Simon Laprise l'y rejoint chaque soir pour ajouter de la flûte, au grand dam de Carole Brassard, petite amie du premier. Quand Jean Thomas part pour Montréal au mois de janvier, un certain flottement envahit le groupe. Des cassettes sont envoyées de Montréal vers Chicoutimi pour permettre l'acquisition à distance des nouvelles compositions. Quelques mois plus tard, Yannick Simard devient le bassiste de la formation et Dany Racine s'occupe de la seconde guitare ainsi que de la mandoline. Simon Laprise reste au sein du groupe, malgré les 500 kilomètres le séparant des autres. Le printemps 1995 est fertile pour la formation. Elle enregistre un premier démo (sans Yannick Simard, pour des raisons qui échappent au biographe) et participe à quelques concours. Le groupe termine second au concours Expression Libre de Laval. Mais la véritable explosion se produit au tout début du mois de mai 1995 avec les deux concerts donnés au bar Le Potin (Chicoutimi).


C'est ben tant mieux au Potin, quelques heures avant le deuxième spectacle mythique... De g. à d. : Yannick Simard dans le flash, Simon Laprise barbu et chevelu, Jean Thomas Simard qui ne regarde pas le kodak de sa blonde Carole Brassard et Dany Racine, Monsieur Sourire...

Faisant déborder l'établissement (une file d'attente se dessine jusque dans les escaliers), le groupe devient la coqueluche... de la clientèle régulière du bar et d'une certaine jeunesse municipale.


C'est ben tant mieux au Potin. De g. à d. : Simon Laprise (ici au mélodica, mieux connu sous le nom du Brun, flûte traversière et back vocals), Jean Thomas Simard (voix, guitare et harmonica), Dany Racine (guitare et mandoline) et Yannick Simard (basse et quelques percussions). À noter la présence d'Alexandre Lessard, membre de la première mouture du groupe, derrière le bar (sonorisation)

Leurs chansons entraînantes font un malheur, particulièrement chez leurs amis... mais même les inconnus taperont des mains. Un Européen de passage exprimera son enthousiasme durant une bonne partie du spectacle !


Le Bassboost Yannick Simard est encore ici surexposé dans une autre photo de Carole Brassard

Le succès monte rapidement à la tête du groupe qui déménage à Berlin et se lance dans l'héroïne... Mike Gauthier, sors de ce corps !


Avec le succès pleuvent les produits dérivés. Ici, le t-shirt C'est ben tant mieux. Les sous-vêtements mangeables étaient aussi très réussis...

Il était décidé bien avant ces spectacles que Simon Laprise (aka moi), ne voulant pas déménager à Montréal, quitterait le groupe dans les semaines suivantes. Une remplaçante est rapidement trouvée, Claudie Gagnon. Le groupe poursuivera ses activités avec une série de spectacles, autant à Montréal qu'au Saguenay.


Le set list d'un spectacle de C'est ben tant mieux au Potin

Suite à l'enregistrement d'un phonogramme (sous le nom de Jean Thomas Simard) pour la radio régionale de Radio-Canada (CBJ) auquel a participé Alexandre Lessard, le groupe effectue un retour remarqué pour deux soirs au Potin (en formation trio, Jean Thomas Simard, Simon Laprise et Yannick Simard). Après quelques autres spectacles, C'est ben tant mieux se dissout définitivement au cours de l'année 1996...


L'événement C'est ben tant mieux, affiche des derniers spectacles du groupe au bar Le Potin (dont Alexandre Lessard et Ken Villeneuve seront devenus entre-temps les copropriétaires avec deux autres personnes). Dessin d'Alexandre Lessard

Jusqu'à ce retour inespéré en 2005... mais uniquement sur ce blog ! Pour accompagner ce déluge d'informations, je vous propose de télécharger le premier démo de la formation, ainsi que 4 chansons enregistrées lors des spectacles au Potin au mois de mai 1995 (déjà 10 ans...).


Le premier démo de C'est ben tant mieux

Si vous aimez ces chansons ou que l'une devient le succès de votre coin de pays, envoyez-moi un courriel à l'adresse suivante : simonlaprise(at)yahoo.com. Pour citer Little Leslie, " toute reproduction, totale ou partielle, de ces documents est la bienvenue ", mais ayez la délicatesse de nommer les créateurs à ceux qui vous demandent le nom de ces fous chantants. Merci !

Démo 1

C'est ben tant mieux
Le Roi De La Montagne 2,5 MB MP3

C'est ben tant mieux Coup d'Vent 2,4 MB MP3

C'est ben tant mieux Les Deux Pieds Dans'Rue 2,98 MB MP3

Live au Potin (mai 1995)

C'est ben tant mieux
Intro 1,89 MB MP3

C'est ben tant mieux Le roi de la montagne 2,71 MB MP3

C'est ben tant mieux N'insiste pas 5,40 MB MP3

C'est ben tant mieux La Chasse-Galerie 8,72 MB MP3

Note : Pour sauvegarder le fichier avec Internet Explorer, cliquez sur le titre de la chanson avec le bouton de droite de la souris, puis allez sur "Save target as..." ou "Enregistrer la cible sous...". Avec Firefox, le bouton de gauche fera l'affaire.

1 Comments:

At 7:45 a.m., Anonymous Anonyme said...

Je voulais t'envoyer un email mais je n'ai pas trouvé d'adresse. Donc je passe par ce commentaire : bravo pour ce blog! Je ( http://incipitblog.free.fr ) t'ajoute à ma liste...
à bientôt

 

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